DES NOUVELLES

LA COUPE DES OREILLES ET DE LA QUEUE

Sur les pages suivantes vous trouverez deux textes qui abordent le sujet de la coupe des oreilles et de la queue.

Les auteurs n’ont rien en commun et leurs perspectives sont tout à fait différentes. Le premier texte est ‘Avant Propos’ du Président de la Fédération Cynologique internationale, publié dans le premier numéro de 2002 du Magazine FCI. Le deuxième texte est la traduction d’une déclaration qu’un nombre de vétérinaires anglais ont signés et publiés sur internet. Le site, et l’organisation” s’appelle “Vets for Docking” (‘Vétérinaires pro caudectomie’), l’adresse : http://www.vets4docking.org.uk.

Les textes sont clairs, nous nous contentons de les mettre dans un contexte.

La FCI est notre organisation cynologique la plus importante : elle unie les organisations nationales comme notre Société Royale Saint Hubert, comme la SCC en France, l’ENCI en Italie, etc.  Le Président de la FCI est le visage et porte parole de celle-ci. Sa position exige de la diplomatie. Il ne peut dire n’importe quoi. C’est exactement pour cela que son Avant-propos (FCI Magazine 1/2002) est plus que remarquable. Son point de départ : dans quelle mesure l’interdiction de couper les oreilles et la queue influencera-t-elle le fonctionnement de la FCI, plus en particulier l’organisation des expositions internationales. Bien qu’il dise clairement qu’il ne fera pas de commentaire sur l’interdiction en soi, son usage des mots et la tonalité (surtout la tonalité) de l’article ne laisse pas grande chose à l’imagination. Remarquons son observation : “Souvent on renonce à ses propres raisonnements; car il est toujours plus facile d’adopter les points de vue de l’étranger ‘modèle’ que de prendre ses propres décisions en tenant compte de ce qui servirait chez soi.”. Il prévoit la disparition d’importantes expositions internationales et ce qui est beaucoup plus grave, que multiples organisations nationales se trouveront dans une situation dramatique. La section “Europe” au sein de la FCI vient finalement d’être réorganisé juridiquement et il espère que de cette façon la Section pourra se développer en lobby pro chien : une organisation de pression qui réussira peut-être, à la limite, à changer les choses.

Un avertissement qui peut compter. Mais surtout : allez lire l’article.

Le “Council of docked breeds” (http://www.cdb.org) est une organisation anglaise qui depuis 1995 se sert d’un site Internet, qui a pour but la défense de la caudectomie. Plus en général, elle s’oppose à l’introduction de la Convention Européenne dans la législation anglaise. A ce jour le Conseil compte des filières dans tout le monde Anglo-saxon, y compris l’Australie et la Nouveau Zélande. Dès le début, le Conseil a coopéré avec des vétérinaires. A partir de cette coopération un nombre de vétérinaires se sont organisé dans un forum qui a pour but de sauvegarder la pratique de la caudectomie. Plus en général, elle s’efforce à retenir le principe du libre choix, aussi bien pour le vétérinaire que pour l’éleveur. Ils vont à l’encontre de la position prise par leur organisation professionnelle, “ Royal College of veterinary Surgeons” –RCVS). La position du RCVS a été adoptée après une campagne soutenue d’un lobby contre la caudectomie. La position contre la caudectomie est le résultat d’une décision autoritaire : il n’ y a pas eu de débat, ni de consultation, ni de vote. La valeur du fait qu’un nombre important de vétérinaires prennent publiquement une position pro caudectomie, en employant des arguments qui sont le résultat de leurs expériences professionnelles, ne peut être sous estimée. Il s’agit d’un élément nouveau et important. Certainement pour nous. Leur déclaration vaut la peine d’être lue et étudiée.

Une remarque quant à la traduction. Dans le Royaume Uni, la coupe des oreilles est défendue depuis bien longtemps. Les vétérinaires parlent donc de la coupe de la queue, la caudectomie. La traduction emploie les termes ‘caudectomie’ et “couper”. Il faut en tenir compte, nulle part ils ne parlent de la coupe des oreilles.

Suivez surtout les prochains numéros : vous y trouverez un texte d’un vétérinaire belge très respecté sur le même sujet.

Quant à la coupe des oreilles, il y a une nouvelle intéressante – surtout pour ceux qui n’y ont jamais assisté – sur le site suivant : http://www.euro-boxer.com. La dame qui rédige le site, Alexandra Gav, est, elle-même, une éleveuse de boxers et essaie de promouvoir le boxer européen en Amérique. Elle vient de publier un reportage sur la coupe des oreilles. Pas de grand exposé, mais une série de photos claires qui montrent les divers actes de celle-ci. Chaque photo est accompagnée d’un commentaire sobre et informatif. Nous ne pouvons que souhaiter que chacun prenne connaissance de cette présentation.

En parlant de présentations : sur le site du “Council of Docked breeds” vous aurez la possibilité d’acheter une casette vidéo montrant la coupe de la queue. Ce n’est qu’un petit reportage – l’acte ne prend pas beaucoup de temps, nous ni pouvons rien – mais c’est très bien qu’elle soit là : tout le monde peut se rendre compte de ce dont nous parlons. Evidemment, il faut encore que l’on veuille le voir.

Nous n’arrêterons pas celui qui a décidé ne plus couper ses chiots. Pourtant nous avons de bonnes raisons de prétendre que la coupe est favorable aussi bien pour le chien lui-même que pour la race. Alors, qu’on nous laisse la liberté et la possibilité d’effectuer ce que nous (et tous les générations avant nous) estimons favorable pour nos boxers. Nous ne demandons pas plus.

Bien sûr, on peut toujours se cacher derrière “la loi”, afin d’essayer de renforcer sa propre conviction. Mais si cette « Loi » est mauvaise (et elle l’est, pourquoi ferait elle autrement des exceptions sur ces propres prescriptions?) alors, il nous est permis de demander de quel côté vous vous trouvez : celui du principe abstrait (“le droit de l’animal”) ou celui de votre Boxer ?

Johan Sioen